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L'Aigle d'Aquitaine

7 mars 2015

N° 4 à venir

Le numéro 4 de l'Aigle d'Aquitaine va bientôt paraître.

Au sommaire :

Elections départementales : quel avenir pour les services publics de proximité ?

Le bonapartisme : un apprentissage de l'esprit de persévérance.

Le chômage frapperait-il moins fort en Aquitaine ?

La réorganisation de l'Université au temps de Napoléon 1er.

Quelques livres à lire.

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31 décembre 2013

L'essentiel du n° 3

 

L'Aigle d'Aquitaine

n°3

Organe bonapartiste

« Tout pour et par le Peuple »

ISSN 2107-4992

2,50 €

Octobre-novembre-décembre 2013

 

 

Le changement, c'est pour quand ?

 

En mai 2012 les électrices et les électeurs ont voté pour un gouvernement qui promettait un changement « maintenant », c'est-à-dire applicable sur-le-champ.

Que s'agissait-il de changer au juste ? L'ordre politique et social de manière à rendre l'ordre des choses plus juste. Le travail ne manquait pas : détricotage des droits sociaux, casse industrielle, favoritisme des classes sociales les plus aisées au détriment des classes moyennes et des plus pauvres. Bref, une politique inspirée par la droite orléaniste dans la plus pure tradition, sans compter une érosion de notre prestige national. Face à ce bilan difficile à défendre, le candidat socialiste proposait une amélioration des conditions de vie pour les plus modestes économiquement, une relance de notre compétitivité économique, une revalorisation de notre patrimoine culturel, une amélioration de l'environnement... D'autre part comme David Saforcada pour France Bonapartiste et Nicolas Dupont-Aignan pour Debout la République ne furent pas retenus au second tour, le premier parce qu'il lui manqua les investitures nécessaires, le deuxième par défaut de suffrages, la victoire du scrutin final revint à François Hollande pour le Parti Socialiste. En vérité, peu d'électeurs, y compris à gauche, s'attendaient à voir des changements considérables d'un seul coup. Le candidat socialiste n'avait-il pas averti qu'il procéderait en douceur pour l'application de ses réformes ? Mais tout de même ! À ce point là ? Les premières semaines du nouveau gouvernement furent marquées par une tendance à l'attentisme. C'est alors que les premières critiques commencèrent à se faire entendre du côté de la gauche plus radicale, mais aussi du côté de nombreux socialistes. Ces critiques mettaient en comparaison l'action du premier gouvernement socialiste de la Cinquième République avec celui élu en mai 2012. Le premier avait tiré parti d'un « état de grâce » pour faire appliquer des réformes sur le droit du travail, l'âge de la retraite, la peine de mort qui était abolie, bref autant de mesures marquantes pour un électorat de gauche et qui avaient contribué à maintenir un peu plus d'un an une audience favorable au gouvernement Mauroy. Le dernier en date brilla par sa prudence, désireux de ménager la chèvre et le chou. En définitive la chèvre ne mangea point et resta sur sa faim, quant au chou, il fut en grande partie consommé par ceux qui n'en avaient nul besoin, puis on laissa pourrir les restes. Car la prudence extrême de ce gouvernement fit gagner du temps aux forces économiques qu'il était sensé ramener dans le droit chemin de la justice économique et sociale. Tout cela eut pour effet de lui donner une réputation de faiblesse bien embarrassante et sa côte de popularité chuta soudainement au bout de quelques semaines d'exercice du pouvoir. Certes, pour faire pièce à un gouvernement de droite orléaniste qui avait brillé par son art de la manipulation et dont l'injustice sociale confinait souvent à la provocation, un slogan percutant était nécessaire. Et un slogan qui fît le lien avec l'homme de 1981, voilà qui devenait convaincant. Mais... la crise économique s'ajoutant aux dégâts sociaux de l'ère sarkozienne, un slogan, quel qu'il fut, impliquait une réalisation effective de ses objectifs précisément là où il était attendu et il était attendu là où ça faisait mal : l'économie et le social. Pour ce qui est de l'économie, l'on s'en tint à des arrangements bien décevants avec le monde de la finance, pour ce qui est du social, on eut tendance à le faire oublier derrière le sociétal, comme en a témoigné le bruit assourdissant autour de la votation à l'Assemblée Nationale de la fameuse loi pour le mariage homosexuel. Vraiment, nous nous serions attendus à mieux. Un socialisme tel que celui pratiqué par Napoléon III reste encore à suivre. François Mitterrand ne disait-il pas que Napoléon III avait été au moins aussi socialiste que lui ? Et dire que c'est un empereur, oui, un empereur, vous avez bien lu, qui fut également président de la République, mais plus longtemps encore le souverain d'un Empire qui fit honneur au Peuple, prenant les mesures nécessaires pour mieux le nourrir par de meilleurs salaires, par l'attention portée à ce que l'augmentation des produits de première nécessité ne dépassât pas les capacités économiques des faibles revenus, par la sécurisation des situations difficiles en instaurant l'assistance juridictionnelle gratuite afin que les plus démunis puissent bénéficier d'un avocat eux aussi... Avec un tel souverain, le changement c'était maintenant !

 

Eric Barcos

 

 

 

La raison d'être du bonapartisme :

autorité contre totalitarisme

 

Les régimes autoritaires du XX° Siècle furent l'avatar de politiques funestes en matière économique et sociale. Vouloir vendre toujours plus de fer aux Etats qui payent bien, en fermant les yeux sur l'utilisation qu'ils feront de ce fer – nous pensons ici à l'Allemagne des années 1930 – relève de la plus détestable mauvaise foi, doublée d'une perversion abominable de la pensée. En effet, que dire de leaders politiques qui prétendent préférer un dictateur qui n'a jamais caché ses intentions d'en finir avec le peuple Juif à un autocrate bolchevique aux méthodes dont la brutalité n'est plus à démontrer dès le début de son accession au pouvoir mais au régime politique à la couleur diamétralement opposée ? Comme si, déjà, la France devait choisir entre Hitler et Staline. Comme si son propre système ne lui paraissait plus suffisant et qu'elle dût se chercher quelque réconfort dans un « ailleurs » qui n'a rien de commun avec elle... Les revendications ouvrières étaient donc si terribles aux yeux des dirigeants de l'époque, qu'ils rêvaient de détruire leur dignité et leurs droits en s'inspirant de régimes... autoritaires !... Comme si le cadre démocratique ne convenait plus à ces élites et qu'il leur fallût en chercher un autre correspondant mieux à leurs aspirations antisociales. Oui, chercher de l'aide ailleurs... Cela ne vous rappelle rien ? La Révolution française par exemple, où la noblesse de l'époque allait chercher du réconfort dans les cours autrichienne, russe, prussienne, anglaise... pour renverser les pouvoirs déclarés illégitimes des républicains puis de l'Empereur, appelé, pour les besoins de la cause, « l'usurpateur » ! Il y a parfois d'étranges tendances parmi nos dirigeants, selon les époques. D'étranges tendances à la collaboration parce qu'on y trouve des avantages en termes de pouvoir, en termes économiques... Et une inquiétante faiblesse, en dépit des rodomontades, des attitudes martiales affichées par les tenants de la ligne « plutôt Hitler que Staline ». Car ce n'est nullement une inspiration typiquement française, voire une création française d'un modèle de type autoritaire qui guida les Pétain, Laval, Weygand et autres Darlan... Non, ce fut une volonté de copier ce qui se faisait outre-Alpes et surtout outre-Rhin. Copier, comme un dernier recours. Un dernier recours, car la tradition politique française ne laissait pas la porte ouverte à des personnages tels que Mussolini, Hitler ou Staline. Et qu'on ne vienne surtout pas nous parler de Napoléon ! Les élites de l'époque étaient suffisamment bien informées pour savoir que jamais un Napoléon n'aurait, à leur place, laissé passer l'occasion de l'offensive contre Hitler... Etaient suffisamment bien informées pour savoir ce que l'Empereur avait accompli en faveur des Juifs et n'aurait pu concevoir une hideuse pratique collaborationniste visant à les éradiquer du genre humain. Napoléon 1er mit tout le poids de son autorité au service de la grandeur et de la gloire de la France. Il ne conspira pas son asservissement à des fins personnelles. Etymologiquement, autorité signifie ce dont on est soi-même l'auteur. Les zélateurs d'Hitler et de Staline ne créaient pas grand chose au bout du compte, et s'inspiraient de modèles totalitaires, c'est-à-dire qui veulent avoir l'emprise totale sur l'ensemble de la société. Or, bien que leurs systèmes idéologiques fussent diamétralement opposés sur le plan des idées, ils s'accordaient sur un seul point : leur totalitarisme. Car pour détruire les Juifs, encore faut-il se donner la possibilité d'avoir une emprise totale sur eux. Même chose pour le communisme manière bolchevique : la victoire sur les âmes ne peut se réaliser que par emprise. Une emprise totale sur les corps et les esprits. Emprise est bien le mot qui correspond à la réalité du totalitarisme. Nous avons parlé plus haut de régimes autoritaires, pour évoquer les fascismes italien et allemand ainsi que pour leur opposé idéologique : le communisme dans sa version stalinienne. Nous leur avons donné ce nom, à l'instar des historiens de cette période du XX° Siècle. Mais nous voyons bien qu'il s'agit là d'une dérive de l'autorité nécessaire de l'Etat vers un autoritarisme. Et qui dit autoritarisme, dit exclusivisme. Exclusivisme de la pensée, des sentiments, obéissance des corps, uniformisation de l'imaginaire. Plus rien de commun avec la défense de la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen. Plus rien à voir avec le respect du droit des gens, comme il était coutume de le dire jadis. Plus rien à voir avec la douce France célébrée par Charles Trenet. Plus rien à voir avec un Etat garant des libertés religieuses, respectueuse du Concordat puis de la loi de 1905. Les régimes napoléoniens, y compris dans leurs applications les plus autoritaires, n'eurent jamais rien de commun avec les entreprises collectives de lavage de cerveau que l'on vit éclore à partir des années 1920 en Europe. Et si le gouvernement français pêcha dès le milieu des années 1930, ce fut par manque d'autorité sur le plan international. Au lieu d'imposer la France comme ligne de force, les dirigeants d'alors donnèrent dans le « plutôt Hitler que Staline ! » On connaît les suites... Alors qu'il eut été vital de répliquer par « La France ! » Oui, mais... Les choses ne sont jamais simples et s'il faut faire avec le legs laissé par les prédécesseurs, il faut faire tout autant avec les combines des puissants du moment ! Et quelles étaient ces combines ? En un mot, nous dirons : les affaires ! Car, « les affaires sont les affaires », ce n'est pas le financier Lechat d'Octave Mirbeau qui nous contredira. Les affaires sont les affaires, donc, vendons du fer aux Allemands qui sont si bon payeurs. Enrichissons ce régime avec lequel nous nous sentons autant d'affinités !... Eh ! Oui. Tristesses de nécessités commerciales créées de toute pièce par un fascisme financier qui finançait tous les groupes politiques d'extrême-droite depuis les années 1920. La haine de l'ouvrier – salopard en casquette depuis 1936 – prenait le pas chez ces hommes d'affaires et autres politiques à leur botte sur l'amour qu'ils devaient à leur patrie. L'Allemagne de l'époque ne possédait pas assez de fer, et pas une goutte de pétrole ; nous leur avons tout donné. Quant au haut commandement militaire, il était acquis aux idées monarchistes de longue date, ou plutôt, les monarchistes tels que Weygand et Pétain s'étaient arrangés pour gagner progressivement mais sûrement en influence. Voici que les politiques voyaient leur zone d'influence réduite de manière inquiétante. Eux, les représentants élus du peuple, se voyaient manipulés sans marge de manœuvre. Un mot encore sur le monarchisme de Pétain et Weygand. Il ne s'agissait pas d'un monarchisme qui souhaite la liberté de la France, mais d'un monarchisme autoritaire qui n'a plus rien de commun avec le sens aigu de la nécessité de la puissance de la France pour fonder cette liberté. Il s'agissait d'un autoritarisme de soumission. D'un autoritarisme aliénant. D'un désir de revanche politique et sociale impitoyable. Nous somme ici à mille lieux d'une autorité bienveillante, protectrice de la Nation et des intérêts de son peuple. Nous sommes à mille lieux du bonapartisme. L'autorité, avec le bonapartisme jérômiste, prend un autre tournure ; elle se met en capacité de veiller sur les intérêts de l'ensemble de ses concitoyens. C'est-à-dire qu'elle fait tout pour éviter ce qu'un régime totalitaire rend nécessaire : l'autorité bonapartiste met tout en œuvre afin que la liberté individuelle soit préservée. Elle met tout en œuvre pour assurer le maintien et la progression de l'égalité de droit et de fait entre citoyennes et citoyens. Elle fait renaître le lien social là où les méfaits d'un libéralisme économique et social ont distendu voire détruit ce lien. L'autorité bonapartiste a à cœur de maintenir, de faire renaître des liens entre les habitants d'un quartier, de repeupler des villages ruraux, de faire renaître le sentiment patriote qui nous rattache toutes et tous à la France. Cette France si belle, si diverse, à qui l'on fait tant et tant de mauvais procès. Le bonapartisme c'est l'affirmation de l'autorité de l'Etat, d'un centralisme qui n'étouffe pas les initiatives, mais les encourage dans le cadre des lois françaises, des lois reconnues, appliquées par l'ensemble des citoyennes et des citoyens. Le bonapartisme, décliné sous sa forme impériale, c'est aussi... la paix ! Si l'Empire de Napoléon 1er s'était maintenu, c'est l'ensemble de la construction européenne qui en eut été modifiée profondément. La Confédération du Rhin, remplace le Saint-Empire Romain germanique, dès 1806, suite à la victoire d'Austerlitz du 2 décembre 1805. Ce large espace outre-Rhin était sous influence directe du pape et de la Maison impériale d'Autriche. Non seulement la victoire d'Austerlitz rétablit les finances de la France, menacées après l'affaire des Négociants réunis, mais elle renverse les rapports de force ; désormais, la zone stratégique continentale comprise entre la France et la Russie est sous contrôle français, donc sous le régime du Code civil, et non plus entre les mains des vielles monarchies d'Ancien Régime. Si cet édifice avait tenu le coup, c'est l'économie de deux guerres mondiales que nous faisions au XX° Siècle. Oui, dès Napoléon 1er, l'Empire français préparait un terrain stable pour la paix.

Autre souverain qui eut pu refaire surgir l'espoir d'une paix stable en Europe : Napoléon III. Car non seulement, il l'affirma, mais il le prouva. Oui, l'Empire c'était bien la paix. Mais le Congrès de Vienne était passé par là en 1815. Napoléon III fit tout ce qu'il put pour en annuler les funestes effets. Il fut à l'origine de l'unité italienne, de la création de la Roumanie, du rééquilibrage entre les puissances continentales après la guerre de Crimée. Mais si l'Angleterre était désormais une puissance alliée, la Prusse, avec Bismarck, tenait à se faire une place dans le concert des nations continentales. Et la France, en tête des puissances d'alors, gênait. Sadowa fut le début d'une démonstration de force inquiétante des Prussiens. La volonté d'unifier l'Allemagne se faisait sentir et la cour impériale craignait qu'elle se fît à ses dépens. La fameuse dépêche d'Ems, sur la question de succession au trône d'Espagne mit le feu aux poudres. Le gouvernement français ayant refusé les crédits nécessaires à la modernisation de l'armée, l'état-major n'étant pas composé de suffisamment d'officiers capables, ce fut la débâcle que l'on sait. Désormais, les désirs de revanche, nourris par des français dépossédés brutalement d'une de leurs régions et d'un de leurs départements comptant parmi les plus florissantes, la porte était ouverte à un risque diplomatique majeur. La défaite, aggravée par les demandes territoriales scandaleuses du chancelier prussien d'extrême-droite et la maladresse du gouvernement républicain français auto-proclamé, pris l'ampleur d'un symbole dramatique : la perte de l'Alsace-Lorraine et la volonté de revanche nationale pour recouvrer ces territoires perdus. La Troisième République s'installait peu à peu dans le paysage politique français. Poursuivant sa politique d'expansion coloniale aux fins de rivaliser avec une Angleterre à l'acmé de sa puissance, l'Indochine était conquise , puis Madagascar et un tiers du continent africain. Certaines mesures favorables au peuple étaient prises comme l'instruction obligatoire étendue jusqu'à la classe de cinquième, sanctionnée par le fameux Certificat d'études, ainsi que les débuts de la liberté syndicale. Bien sûr, toutes les réformes impériales antérieures ayant permis de faciliter ces nouvelles mesures étaient soigneusement escamotées. Escamotée aussi l'aide juridictionnelle gratuite née du temps de Napoléon III et si étrangement – et scandaleusement – mise en cause à partir de 2010 par un gouvernement que trop de médias avaient qualifié un peu vite de « bonapartiste »... Une telle qualification est un symptôme révélateur. Que retient-on du nom de Bonaparte ? L'usage de la force ! Alors que cette dernière ne fut jamais qu'un moyen que ce soit pour le Premier consul Napoléon Bonaparte en 1799 ou pour le premier président de la République Louis-Napoléon ! L'usage du coup de force républicain saute pourtant aux yeux dès le 4 septembre 1870 ! Mais « l'Histoire » aura fermé les yeux, selon toute apparence. Ah ! Bon... Les causes de la cession de l'Alsace-Moselle se trouvent pourtant dans les lieux élyséens occupés par les négociateurs de l'époque. Non content d'avoir fait massacrer les communards, Adolphe Thiers livre une région entière et un département à l'ennemi. Très fort en tant qu'historien, beaucoup moins comme diplomate en tant de crise, cet homme. Et pourtant la postérité ne lui contestera pas l'autorité. L'autorité... c'est quelque chose. Mieux vaut la prendre en considération. D'elle dépend tout l'équilibre d'un Etat. Encore faut-il qu'elle soit légitimée par le peuple. Qu'elle prenne sa source en lui. Ce n'était pas le cas en 1871. Le chancelier allemand saura tirer un bon parti de la confusion engendrée par la prise de pouvoir soudaine de ces républicains auto-proclamés dirigeants d'un Etat en guerre. Ils ne sauront pas mener cette dernière mieux que Napoléon III, mais s'arrangeront pour mettre la défaite sur le dos de leur prédécesseur, arguant des mauvaises conditions dont ils s'étaient faits si promptement les héritiers. En d'autres termes, ces nouveaux dirigeants n'assumèrent rien de leur défaite, de leur irréalisme diplomatique qui leur faisait refuser les premières propositions de Bismarck, qui n'étaient pas encore démesurées, et finirent par rendre Napoléon III directement responsable de la perte de l'Alsace-Lorraine ! L'opération de manipulation avait fonctionné à merveille. Tout plutôt que faire revenir l'Empereur ! Nous le voyons, le nouveau régime ne naît pas sous de bien beaux auspices... La politique algérienne de Napoléon III, désireuse de partager équitablement les droits des colons avec ceux des colonisés, et qui souffrait déjà à la fin de son règne sont ruinées définitivement ! La plupart des colons applaudirent la chute de ce monarque si compatissant avec les Arabes ! Enfin, si la France est capable de payer si vite les « dettes » qu'elle doit désormais à son vainqueur, puisque ses dirigeants se sont mis dans cette situation, c'est bien grâce à l'immense richesse accumulée au temps du Second Empire. Une richesse industrielle qui devait, dans l'esprit de Napoléon III, son fondateur, profiter à tous, c'est-à-dire également aux classes indigentes ! Et si la Troisième République n'en fit pas autant en termes de mesures socio-économiques qu'au temps de l'Empire, c'est bien parce que beaucoup avait été déjà fait... Grâce à l'autorité ! Oui, c'est par autorité que Napoléon III fit passer les trois quarts des mesures sociales qui lui tenaient à cœur et elles lui tenaient à cœur, parce qu'il savait, ce grand souverain, qu'elles étaient attendues par le peuple. Alors ce qu'il n'avait pas eu le temps de mener à son terme, ce fut Jules Ferry, à grand renfort de publicité pour son nom, qui le fit. C'est ainsi que « l'école pour tous = Jules Ferry » pour l'immense majorité des Français jusqu'à nos jours.

Jusqu'à nos jours, oui. Car au fil des ans, cette Troisième République fut aussi servie par des hommes capables et patriotes, tel Clemenceau, qui voulurent renforcer la grandeur et le prestige de la France. Elle fut servie par d'autres hommes, plus discrets, mais qui accomplirent un fabuleux travail de rénovation, à l'instar de Jean Zay. Et précisément, qui s'opposa à Jean Zay ? Des hommes affidés au régime de Pétain. Jean Zay fut purement et simplement assassiné. Par une autorité supérieure à la sienne. Par une autorité servante du totalitarisme. Rappelons brièvement l'œuvre de ce fidèle serviteur de la République, et au-delà, de la France que ce régime républicain se devait d'incarner, de servir. Nommé ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts du Front Populaire de 1936 à 1939, Jean Zay prolonge l'obligation scolaire de 13 à 14 ans par la loi du 6 août 1936, il laisse la liberté d'initiative aux instituteurs pour enseigner, il introduit trois heures de sport par semaine dans l'enseignement, favorise les vacances en plein air des élèves, crée le Festival de Cannes pour le cinéma en août 1939, dont la première édition aurait dû se tenir en septembre de la même année si la guerre n'avait pas éclaté. C'est à lui que l'on doit la mise en réseau des centres d'orientation professionnelle, la création du Comité supérieur des œuvres en faveur de la jeunesse scolaire et universitaire, ancêtre du CROUS actuel, l'organisation de la recherche scientifique avec la préparation du CNRS en octobre 1939, - même si l'on doit à juste titre déplorer que les activités du CNRS, créé officiellement en 1950, aient étendu leurs activités à trop de domaines de la recherche, dépouillant de ce fait l'Université d'une de ses principales prérogatives -, la création de la réunion des théâtres lyriques nationaux et le musée des arts et traditions populaires. Il encourage également le principe des bibliobus et fonde ce qui deviendra l'ENA. Mais l'ENA voulu par Zay n'avait rien de commun avec ce qu'il est devenu...

L'autorité ne serait donc que synonyme de terrorisme d'Etat ? Voilà une conception extrêmement exagérée et dégradée du principe d'autorité qui sert le contraire, qui sert de ciment à un Etat, une nation. L'autorité s'avère donc être une arme redoutable en fonction de qui la détient. Elle peut servir le totalitarisme comme elle peut servir la liberté. C'est de ce côté-là, bien évidemment, que se situent les bonapartistes et leur combat pour une nation souveraine, car il n'est nulle liberté pour un peuple dépouillé de sa souveraineté. C'est de cette dernière que dépend la faculté qu'a un gouvernement élu de mener la politique qu'il entend mener sans en référer à ses voisins. Or, ce qui a cours actuellement complique cette liberté d'action gouvernementale si précieuse. Car ce qui a cours, c'est une restriction du champ d'action du gouvernement français qui doit rendre compte de ses actions en France notamment en matière budgétaire. Il doit en rendre compte au Conseil de l'Europe car les Français se sont prononcés en faveur du traité de Maastricht par référendum en 1992. Le maître-mot depuis cette période est l'harmonisation. Il faudrait que chaque pays membre de la zone euro ne dépasse pas 3% de déficit budgétaire. Nous sommes en temps de crise et nos gouvernements ont également signé les accords de Schengen, ratifié le traité de Lisbonne par voie parlementaire en France, ce qui était un bon moyen de contourner le vœu populaire émis par référendum en 2005, refusant explicitement le traité de Constitution européenne, nos dépenses en matière d'éducation, de défense et ne parlons pas de la culture, sont passées en revue par un Conseil de l'Europe toujours plus exigeant. Depuis que l'Etat a pris la décision de ne plus emprunter à la Banque de France, mais à des banques privées, les intérêts des emprunts ont considérablement alourdis une dette jusque-là relativement simple à honorer. Ces intérêts bancaires ont lourdement contribué à endetter notre pays. Ajoutons à tout cela 60 à 80 milliards d'euros qui sortent illégalement du territoire chaque année, pour échapper à l'impôt, et nous pourrons avoir une idée de l'ampleur de la tâche pour redresser la situation économique, mais nous pouvons nous persuader que c'est possible de sortir de cette crise. L'Islande nous a donné un exemple de ce que nous pourrions réaliser, mais la France n'est pas l'Islande. S'en inspirer pourrait faire date, cependant. Pour sortir de l'étau de la Banque Centrale. Pour se dégager de l'influence néfaste qu'exercent à l'encontre de nos intérêts de puissants lobbys. Et pas seulement des lobbys européens. L'Europe peut-elle encore aider la France ? La France peut-elle quelque chose pour l'Europe ? Sans doute. Ce qui se joue en ce moment, c'est l'avenir des peuples d'Europe. Cette dernière s'est dotée d'une organisation qui gagnerait à être modifiée en faveur des intérêts des peuples qui la composent. Europe à la carte ? Qu'entendons-nous par là ? Une Europe où chaque peuple ne serait plus lié ? Nous ne demandons pas un éclatement du principe européen, mais une nouvelle donne. Où chacun serait plus libre de ses apports à un projet commun. Cela s'est vu dans le passé avec l'Airbus par exemple. Nous demandons une Europe confédérale des nations. Fidèle en effet à l'idée gaullienne, mais également et surtout au respect de chacune des nationalités qui la composent, qui est une idée qui prend ses sources dans la conception napoléonienne du Second Empire. La construction actuelle est pesante ; elle impose à ses Etats membres des séries de réglementations souvent inutiles ajoutant une lourdeur à des lois nationales déjà suffisantes. Il y eut la question de la chasse, il y a celle de la défense, de l'agriculture et de la pêche, du social, de l'enseignement supérieur et de la recherche et, bien entendu, la question budgétaire. Harmonisation est le maître-mot de tout ce processus qui force chaque Etat à perdre toujours un peu plus de sa souveraineté. Nous ne pouvons plus battre monnaie. Nous ne pouvons plus mener la politique agricole que nous souhaiterions. Est-ce cela le progrès ? Pour peu nous ne pourrions plus nous soigner avec des médecines de nos choix parce que des lobbys pharmaceutiques veulent imposer une seule manière de se soigner : celle qui convient le mieux à leurs profits. L'enseignement n'est pas épargné non plus. Ni le domaine social, bien logiquement, hélas, comme nous venons de l'évoquer. Toutes ces contraintes mènent jusqu'à la condamnation d'Etats qui doivent payer des amendes colossales s'ils ne parviennent pas à réduire leurs déficits budgétaires comme l'Union Européenne l'exige. Nous voyons ce qu'il en est pour la Grèce. Bien des citoyens de pays connaissant eux aussi des situations économiques difficiles se demandent « à qui le tour ? » C'est cet autoritarisme budgétaire qui fait le lit des nationalismes. L'Europe à l'heure actuelle, enfin, ce qu'il est convenu d'appeler Europe, et qui n'est rien d'autre que cette organisation impitoyable, impose trop de sacrifices aux peuples qui la composent et ferme bien trop les yeux sur les fuites de capitaux. Un tel ordre des choses est bien trop autoritaire pour être honnête. Des séries de contrôleurs s'affairent chaque jour pour scruter les comportements des entreprises françaises. Le moindre acte de résistance contre ces abus est traqué. Sur Internet, vont très bientôt surgir des espions qui, une fois repérés les forums de discussions qui s'opposent aux intérêts de l'UE et de leurs lobbys, vont s'introduire, participant aux discussions sous pseudonymes. Vous savez, les trolls, ces fameux pollueurs de débats, pour tenter d'imposer ce qu'il faudrait dire, pour imposer de ne pas, de ne plus protester. Ces trolls sont des gens payés par l'UE ! Il s'agit là d'une tentative d'emprise sur les consciences. Il s'agit là de la mise en place d'un processus totalitaire. Rien de moins. C'est pourquoi, l'autorité d'un Etat est nécessaire pour contrer ces projets funestes et protéger les citoyennes et les citoyens. Les bonapartistes constituent une force de proposition crédible pour arriver à changer les équilibres internationaux en faveur du peuple de France. Participation, arrêt du paiement de la dette odieuse, revalorisation de l'enseignement général et supérieur, reprise en main de secteurs de la recherche en sciences humaines notamment, confisqués par le tout-puissant CNRS depuis les années 1950, revalorisation de l'enseignement agricole aux fins de donner des débouchés à toute une jeunesse qui permettra à la France de demain de repartir sur des bases nouvelles en matière alimentaire. Pour cela, il faudra dire non. Non aux diktats européens, non aux décisions arbitraires. Nos paysans ne sont pas une variable d'ajustement. Saviez-vous que trop d'agriculteurs ne touchent pas plus de 200 euros mensuels ? Stop à la casse du service public, dont l'armée est partie prenante. Stop aux aides sans retour accordées au système bancaire, stop aux délogements massifs de locataires réduits à la misère parce qu'ils ne peuvent plus honorer leurs créances. Il faut découpler banques d'affaires et banques de crédits qui doivent devenir des établissement de services à la personne. Donc stop aux intérêts de la dette quand on fait un emprunt. Tout un système financier fonctionne sur le vol. Le crédit à intérêt c'est du vol. Du vol légalisé. L'Etat doit prendre part aux actions des banques, il doit se donner les moyens d'intervenir en cas de spéculation massive injustifiée susceptible de nuire aux intérêts du peuple. Ce n'est pas aux citoyens qu'il appartient de payer les pots cassés ! Les nationalisations de certaines banques, de certaines entreprises de fabrication d'automobiles, de tout le secteur énergétique doivent redevenir la règle. Il est nécessaire également de mettre en œuvre des renationalisations des secteurs clefs des communications, de La Poste, mais aussi des principales entreprises de téléphonie portable. Les prix abordables à toutes les bourses, sans piège commercial, doivent devenir ou redevenir la règle. Les transports ne doivent pas échapper à cette lutte contre ce que l'on peut appeler, hélas, à juste titre, la délinquance financière. Il faut imposer la gratuité sur la plupart des circuits autoroutiers, à chaque fois que c'est possible, l'essence coûte bien assez cher comme cela et réduire de manière notable le reste des péages. Il est également nécessaire de faire revenir les capitaux partis de notre sol. Pas moins de 600 milliards en 2011, d'après les informations vérifiées d'Antoine Peillon, journaliste à La Croix, qui mena une longue enquête auprès des douanes, des banques nationales et internationales, des juridictions européennes mais aussi des grandes entreprises et des particuliers pour aboutir à ce résultat consternant. Autorité avons-nous dit. Mais autorité rendue nécessaire par le contexte. Autorité contre totalitarisme de certains responsables de la trop fameuse haute finance et de leurs épigones. Il faudra de telles lois pour changer les mentalités. Cela ne se fera pas du jour au lendemain et obligera le gouvernement qui voudra s'atteler à cette tâche salutaire à une grande fermeté. Les lois sur les lobbys demandent également à être modifiées dans le sens d'un plus grand durcissement. Pourquoi tolère-t-on des lobbys à l'Assemblée Nationale, cette assemblée des représentants du peuple ? Les députés y perdent en crédibilité. La Banque de France doit redevenir l'unique interlocuteur d'un Etat qui doit faire un emprunt. Elle doit redevenir le seul et unique établissement ayant droit de battre monnaie et le franc devra faire retour sur notre territoire ! Les richesses ne manquent pas, en dépit d'une dette, dont notre pays continue à acquitter la part odieuse, c'est-à-dire les intérêts de ladite dette, payée aux banques privées, qui se sont substituées à la banque de France depuis 1973. Ces richesses devraient être réparties de manière plus juste entre les citoyens et les citoyennes ; pourquoi pas par un revenu universel, distribué à chacune et chacun de la naissance à la mort, dont nul ne devrait rendre compte, et qui serait suffisant à lui seul pour vivre ? Cela permettrait de ne plus avoir recours à des systèmes tels que les minimas sociaux et permettrait aux Français de consommer davantage de produits plus nécessaires, plus culturels. Cela permettrait d'élargir ses choix professionnels sans être obligé d'accepter tout travail qui se trouve pour survivre. En Suisse, l'idée commence à faire son chemin. Chez nous, des débats commencent à avoir lieu. Bien entendu il faut également tenir compte des immenses potentialités naturelles du pays : la France a la deuxième surface maritime dans le monde. Nous nous devons d'exploiter les immenses richesses de l'énergie maritime, et nous doter d'énergie propre. Le domaine des transports, doit, lui aussi, être de la partie : dans les petits patelins, les lieux-dits, là où les autocars circulent avec peine, dans les montagnes, ou dans des plaines isolées, il est absolument nécessaire de développer la traction animale, notamment hippomobile. Cela créerait de l'emploi, et permettrait un retour du contact avec la nature pour de nombreux habitants. Pour ce qui est des relations internationales, nos liens avec les pays pauvres de la planète doivent être resserrés sur des bases d'équité ; il est en effet nécessaire que nous nous préoccupions davantage du bien-être des populations qui, par force, demandent à venir sur notre sol. De telles relations peuvent, pourquoi pas, passer par des jumelages, prometteurs d'échanges avec des continents tels que l'Asie, l'Afrique. Il faut protéger notre sol, et cela se fera bien plus paisiblement en organisant des liens d'amitié renforcée, avec les Etats dont est issue l'immigration, du moins à chaque fois que cela sera envisageable.

L'autorité est nécessaire quand elle vient de l'Etat et a reçu l'approbation d'un peuple. C'est une condition nécessaire. Tout dépend ensuite de la qualité intrinsèque des dirigeants. Mais, se sachant soutenus par les citoyennes et les citoyens qui les ont porté à la direction des affaires de la Nation, il est raisonnable d'attendre de leur part la rigueur demandée, rigueur, dans un tel cadre, allant de pair avec sagesse.

 

Eric Barcos

Identités-Identité

 

La grandeur d'un pays c'est ce qui fait son âme. L'âme de la France est admirablement résumée par la mise en relief du concept de Nation. Une Nation avec un grand "N" car elle unifie sans détruire ; elle rassemble, faisant des différences des richesses, non des obstacles. Elle établit des critères valables pour tous sur le plan du droit. En ce sens, le Code civil constitue l'aboutissement de l'édit de Villers-Cotterets établi par le roi François 1er en 1539 qui imposa l'usage de la langue française pour l'administration et le droit. Le premier à avoir employé officiellement le terme de "sacré" pour désigner la République fut Robespierre. Le premier à avoir rendu possible l'application de droits et devoirs valables pour tous sur le territoire de la République, puis de l'Empire, en ses sens institutionnels, mais aussi d'influence et d'organisation fut Napoléon Bonaparte. Robespierre et Napoléon sont comme deux socles sur lesquels repose notre concept de Nation. Qu'on aime ou abhorre ces hommes-là n'est nullement en question. Ils ont fait cela. C'est donc d'un fait qu'il s'agit.

J'ai évoqué l'âme de la France. Il ne s'agit pas d'une vision "poétique" en son sens intellectuellement dégradé, mais d'une réalité ; pas d'un "réel" qui n'aurait d'existence que psychique, mais une réalité. Et il n'est nullement besoin d'être croyant en l'une des religions révélées pour s'en convaincre. Concrètement, quand quelqu'un jusqu'alors étranger à la France, décide d'y vivre, c'est tout l'esprit, toute l'âme de ce pays qui se déverse en lui ou en elle. Si lui ou elle accepte, alors lui ou elle sera français ou française. Et, chose importante : ses ancêtres seront bel et bien les Gaulois ! Même s'il ou elle est originaire du Monomotapa ! Même s'il ou elle n'avait jusqu'alors aucun lien physique avec la France. Dire à des enfants d'ethnie africaine ou arabe : Vos ancêtres sont les Gaulois, ce n'est pas insulter l'histoire de leur pays d'origine, du pays de leurs ancêtres, c'est y ajouter, d'une manière définitive, le sceau de la République ! C'est cela l'âme de la République ! Donc, les enfants auxquels on enseignera à nouveau cette vérité : Vos ancêtres sont les Gaulois, pourront fièrement ajouter à la richesse de leur patrimoine familial personnel, un autre patrimoine, spirituel au sens que Robespierre donnait à ce terme, auquel Napoléon ajouta les fondements du Code qui porta si justement son nom : Ils ajouteront le patrimoine spirituel national.

Longtemps, gauche et droite se sont entendues sur ces termes, mais, à partir de 1981, la gauche française, dans ses ardeurs matérialistes, jeta aux orties la notion de spiritualité. Il en résulta une confusion d'une extrême gravité : confusion entre droit du sang, qui se pratique en Allemagne, et droit du sol, qui faisait jusqu'alors l'originalité de la République française. Depuis les années 1981 officiellement, - mais les esprits s'étaient malheureusement préparés à un tel basculement bien avant, depuis les années 1968 -, la gauche raisonne en défendant le droit du sang tout en critiquant la même conception outre-Rhin ! Combien de marxistes, enseignants, agrégés qui plus est, ne soutiennent-ils pas cette énorme contradiction, si grande que c'en est une énormité ! Ils disaient, lors des affaires de Nouvelle-Calédonie, en 1984, qu'il était scandaleux d'apprendre à des enfants Kanaks que leurs ancêtres étaient les Gaulois. C'est que ces mêmes enseignants avaient tellement dévalorisé le concept même d'âme, ils s'en défiaient à tel point, assimilant tout discours où il serait question "d'âme de la France" à un rapprochement avec Maurice Barrès ou Maurras, qu'ils ont tout rejeté, niant des réalités structurantes pour l'esprit. Donc vous vous rendez compte que ce sont des enseignants, qui avaient pour mission d'aider les esprits à se structurer, qui, pour eux-mêmes avaient déstructuré des valeurs si essentielles. Comment, dès lors, songer à les transmettre ? Ce n'était plus possible. Et cela explique qu'encouragés dans une conception purement raciale de "l'origine", trop de jeunes se soient mis à adhérer à des nationalismes extra-français, car ces jeunes sentaient combien l'âme d'un pays est essentielle pour qui entend s'y assimiler. Les violences urbaines qui découlèrent de cette violence matérialiste, de ce déni de l'âme de la France, ne se firent pas attendre. Il est nécessaire de réapprendre aux jeunes la vérité : que leurs ancêtres sont les Gaulois, en précisant la filiation spirituelle de cette descendance.

Car désormais, il indispensable d'expliquer le sens donné à cette expression afin qu'elle ne soit plus perçue comme une "oppression" d'inspiration "colonialiste" mais comme une vérité ET une réalité, pas un simple réel d'ordre psychique.

Alors oui, pour tout détenteur, toute détentrice de la nationalité française, qu'il ou qu'elle soit d'ethnie africaine, arabe, kanak, asiatique, pour tous ceux-là, oui ! leurs ancêtres sont les Gaulois. Il convient de le leur réapprendre au plus vite en s'expliquant sur les termes.

 

Eric Barcos

De la notion de bon sens en politique

 

Napoléon 1er disait : " La haute politique c'est le bon sens appliqué aux grandes choses. "

Critiquerions-nous un tel point de vue au nom d'une dévaluation de la notion de bon sens, qui, de nos jours, il est vrai, semble justifier les politiques d'abandon de notre souveraineté nationale pratiquées au nom d'un peuple qui n'en demandait pas tant ? Au fond, " le bon sens " reviendrait à mettre les peuples devant le fait accompli, en évitant soigneusement de leur demander leur avis sur des questions de politique européenne, qui, pourtant, les concernent de près. " Rendez-vous ( à l'évidence !) vous êtes cernés ! " La création monétaire n'est plus le fait de la Banque de France, mais des banques privées. Un pas de plus dans l'intégration de ce qu'un de mes professeurs d'université nommait " l'Europe des coffres-forts ? " Certainement, c'est l'évidence. Bien sûr, puisque c'est évident, le bon sens, n'est-ce pas ? Comme il serait évident que chaque pays membre de l'Union Européenne s'endette de façon à rendre nécessaire - Oui, oui, le bon sens c'est l'art de se plier aux nécessités voulues par d'autres pour notre plus grand bien ! - les diminutions de budget dans des secteurs pourtant vitaux pour sa santé, sa sécurité, l'éducation de ses jeunes, son indépendance alimentaire, sa culture, etc. Ah ! là là... Bon sens, quand tu nous tiens. Oui, un grand, un vrai, un immense bon sens, sympa comme tout ! Barrosso vous tend les bras, il vous, il nous aime ! Et après lui, un autre, hein ? C'est beau ! Beau comme une déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen transformée en rouleau de papyrus poussiéreux, bon à remiser au musée des antiques curiosités. Beau comme une Constitution de la V° République française, transformée en vieux manteau mité.  Et on doit s'endetter pour rembourser ces banquiers humanistes qui nous veulent tant et tant de bien ! Ils nous aiment ! Ils saignent un peu la Grèce bien sûr, mais... c'est pour son bien ! et... parce qu'il faut dire, hein, qu'elle l'a un peu cherché, quelque part !...
Oui, galvauder le bon sens, c'est un peu un sport international pratiqué avec une régularité imperturbable par nos élites. Les élites volent haut, il faut dire. Très haut ! C'est pour notre bien. Pour avoir une vue plus large de nos problèmes et en retour, nous apporter les bons remèdes. Oui, c'est pourquoi, quand les représentants des puissants de ce monde prennent la parole, on pourrait presque entendre le battement régulier de leurs ailes, mais si l'on y prête quelque attention, c'est un bourdonnement, que nous percevrons. Un bourdonnement d'élytres. Elytres de bourdons, naturellement. Bourdons qui veulent passer pour des aigles.

Aujourd'hui, 20 avril 2013, cela fait exactement 205 années écoulées depuis la naissance de celui qui allait devenir le futur premier président de la République, et dernier souverain du Second Empire. Toutes proportions gardées, depuis 2007, notre pays est entré en régression sociale, doucement. Désormais, certains secteurs de notre activité industrielle, économique, sont entrés en régression, et nous avons, sans bien nous en apercevoir, ramené nos niveaux de vie à des niveaux antérieurs à ceux de la Deuxième République et du Second Empire. En effet, de plus en plus de salariés travaillent le dimanche. Bien sûr, cela s'est fait en partie avec leur assentiment ; la conscience de citoyens, de citoyennes, s'effaçant devant de prétendues nécessités économiques. En fait le masque du consommateur est plaqué sur la face du citoyen. Nous sommes moins libres qu'au temps de Napoléon III, car nous n'avons plus la liberté de dire que nous aimons la France, sans passer pour de sombres nationalistes. Nous avons moins de liberté qu'au temps du général De Gaulle, qui travailla à la prospérité et à l'indépendance nationales, le tout étant lié. La nouvelle conception de l'Europe qui prévaut à présent, défait le lien entre indépendance et prospérité. Comme si, désormais, nous devions notre félicité à venir dans une démission progressive mais sûre, de notre citoyenneté. Tel est le nouveau credo qu'on veut nous forcer à avaler comme une pilule amère.

Que dirait un Napoléon de toute cette situation ? Que dirait le vainqueur d'Austerlitz de nos endettements ? Que dirait le créateur du travail chômé le dimanche, du droit de grève, des caisses d'assurance-maladie pour les travailleurs, de l'augmentation des salaires d'enseignants, qui fut aussi vainqueur à Magenta, en Crimée, d'une telle situation ? Que dirait le premier fédérateur de toutes les résistances dans une France alors occupée ? La question restera en suspens, mais il y a fort à parier que des dispositions tout autres eussent été prises avec de tels dirigeants, afin de sauvegarder l'indépendance de notre nation sans verser pour autant dans le nationalisme.
Il est curieux d'observer que des militants de gauche, soutiennent un régime fort comme celui instauré par Hugo Chavez tout en faisant mine de se défier du patriotisme affiché par Nicolas Dupont-Aignan, responsable national de Debout La République... Idéologie, quand tu nous tiens... c'est de doubles langages que nous nous nourrissons. Ou alors, cela signifierait-il que chacun prenne son plaisir là où il le trouve ? Ne me faites pas médire.

 

Eric Barcos

Opinion

 

Une critique - fort courante - que l'on peut entendre à l'encontre de Napoléon 1er consiste à atténuer la grandeur de la gloire qu'il apporta à la France et aux soldats innombrables qui se battirent à ses côtés, en se servant des résultats immédiats de ces batailles qui se soldaient par des blessés et des morts en grand nombre. Souvent pour donner plus de poids à l'argumentation, le nombre est plus ou moins exagéré de manière systématique.

 

Bien qu'un tel sentiment de pitié soit tout à fait compréhensible, louable, et que je partage pour certaines batailles en Espagne notamment, il faut bien admettre qu'il manque son but appliqué à l'ensemble des campagnes militaires napoléoniennes. Depuis 1792 jusqu'à 1815, Napoléon fut le témoin - et l'acteur - de toutes les horreurs de la guerre sur le terrain. Il prenait grand soin de respecter les blessés et les morts. Il demandait toujours une amélioration des soins médicaux prodigués aux blessés.

 

Il nous faut voir ces guerres de l'époque dans leur contexte. Et, dans ce cas de figure, il est nécessaire de se rappeler, de prendre conscience, que les armées coalisées étaient toutes des armées professionnelles, entraînées. Que les états-majors de ces armées auraient mis en déroute bien des stratèges français. Que les retentissements d'une victoire ou d'une défaite se traduisaient instantanément en termes économiques et politiques. Que l'édifice napoléonien était à la fois d'une grande fermeté - les institutions mises en place à cette époque nous gouvernent toujours en partie - mais aussi d'une grande fragilité ; une ou deux défaites successives et c'était l'effondrement ! Il n'y eut pas que les batailles livrées sur le champ d'honneur. Les attaques contre le régime impérial furent quasi-quotidiennes entre 1804 et 1815 ! Des baronnes, comtesses royalistes, débarquaient fréquemment d'Angleterre, s'attaquant à des transports de fonds ! Les complots contre Napoléon étaient permanents et furent en permanence déjoués par une police d'autant plus efficace qu'elle opérait souvent en toute discrétion.

 

Ce début de siècle était bouillonnant.

 

La grandeur de Napoléon fut de maintenir tout cet équilibre entre nécessité et stabilité, d'avoir donné à la France des victoires suffisamment éclatantes pour que la situation administrative et économique du pays soit en mesure de porter ses premiers effets bénéfiques. Enfin la grandeur des batailles militaires fut de porter, partout où les grognards ont posé le pied, les valeurs de la Révolution.

 

 

 

Eric Barcos

Paroles de candidat

 

L'année 2012 a marqué la politique française par la tenue des élections présidentielles qui vit un renouvellement du président et de l'équipe gouvernementale. Ces élections furent suivies par les élections législatives qui entérina le changement de majorité.

Pour avoir le droit de se présenter aux présidentielles, les candidat(e)s doivent bénéficier du parrainage de 500 élus, maires ou conseillers généraux ou régionaux. Quand ce nombre de 500 est atteint, alors la campagne du premier tour peut devenir une réalité. Ces parrainages qui avaient tant fait défaut à Nicolas Dupont-Aignan en 2007, lui furent accordés, et même au-delà, en 2012, ce qui permit au candidat de Debout La République de faire connaître ses valeurs.

La même chose aurait pu se produire pour le Président de France Bonapartiste, David Saforcada. La course aux parrainages eut bien lieu. Certes, les voix ne furent pas en nombre suffisant pour cette année-là, mais la campagne avait été envisagée. Voici quelques citations de David Saforcada.

David Saforcada 2012

Ce qui est encore plus choquant avec l’affaire MegaUpload c’est l’atteinte à la souveraineté. En effet un juge américain a pu prendre la décision de faire bloquer le site (en international) alors que le siège de celui-ci se trouve dans un pays tiers. Il aurait été compréhensible à la rigueur que la mesure touche le territoire national mais il est inadmissible que cela s’applique à l’ensemble de la planète. Cela voudrait il dire qu’un juge américain aurait le droit d’agir ainsi à l’encontre de n’importe quel site ? Cela voudrait il dire que demain, le site de France Bonapartiste pourrait être liquidé car nos propos ne plairaient pas à l’administration américaine et cela sans que la France ait son mot à dire ? L’on marche sur la tête !

David Saforcada 2012

Ce matin ma pensée va aux familles des 4 militaires tombés en Afghanistan ainsi qu’à leurs camarades, blessés pour certains, présents à leurs côtés. Une fois de plus nos soldats payent le prix fort dans une guerre que l’on ne comprend plus. Monsieur Sarkozy, ou bien la cause est entendue et à ce moment là rapatriez au plus vite nos hommes, ou bien donnez leur les moyens de remplir leur mission, faites preuve de courage en les libérant du carcan du commandement US et en donnant un véritable sens à notre présence là-bas.

David Saforcada 2012

Certains en France l’avaient rêvé avec HADOPI 1 puis HADOPI 2, les Américains l’ont fait. Le gouvernement de monsieur Obama vient de faire fermer, par le FBI, le site MegaUpload dédié au streaming et au téléchargement. Cette mesure, qui semble réjouir l’hôte de l’Elysées, est une atteinte à la liberté et à la neutralité du Net totalement inadmissible. Fort de cet acte, le gouvernement actuel est décidé à accélérer la mise en place d’HADOPI 3 visant à restreindre encore plus l’accès à la culture de plus grand nombre, ne faisant ainsi le jeu que des « majors » et de leurs intermédiaires. Pour ma part, ayant été depuis le début opposé à HADOPI, je propose la mise en place d’une licence globale, sous forme d’une augmentation de 1 à 2 euros du prix de l’abonnement, permettant la légalisation du téléchargement tout en protégeant les artistes et auteurs. Cette légalisation du téléchargement amènera aussi les « majors » à revoir leur copie concernant les prix de vente des divers supports artistiques tels que les DVD ou autres CD. La culture est un bien inaliénable et doit être mis à la portée de tous, à moins bien sur de vouloir revenir aux temps anciens où seule une caste avait accès à celle-ci.

David Saforcada 2012

Protectionnisme ne veut pas dire fermer hermétiquement nos frontières à tous et à tout, ceux qui laissent entendre cela ne le font que pour jouer avec les peurs des Français ou bien pour satisfaire les intérêts des rapaces financiers. Libre échange ne veut pas dire accepter l’échange de biens dans n’importe quelles conditions. Nous, bonapartistes, n’oublions pas que la France doit à Napoléon III son premier traité de libre échange, nous ne combattons pas celui-ci en tant que tel, nous combattons le libre échange déloyal qui existe aujourd’hui avec des pays qui ne respectent ni leurs peuples, en faisant des esclaves des temps modernes, ni les contraintes écologiques. Le protectionnisme, que nous revendiquons, doit s’appliquer de façon raisonnée, telle une défense solide pour lutter contre le moins-disant social, salarial et écologique.

David Saforcada 2012

‎"Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. L'argent n'a pas de patrie; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence; leur unique objectif est le gain. " Napoléon Bonaparte (1769-1821) L’Empereur avait déjà tout compris et nous montre le chemin, c’est pour cela qu’avec France Bonapartiste, nous disons que la France n’a pas plus à emprunter sur les marchés financier. La Banque de France doit retrouver son indépendance et pouvoir financer l’Etat en lui octroyant des prêts à 0%. Le racket bancaire doit cesser.

 

Ce qui n'a pu être réalisé une année, pourra, nous le souhaitons, le devenir bientôt. David Saforcada est présent à chaque élection cantonale et législative. Il prépare activement les municipales et les européennes prévues en 2014. Il n'est pas le seul à s'engager ! Une jeune femme intrépide, Camille Morel, s'est présenté, alors qu'elle n'était âgée que de 19 ans, étudiante en droit et membre du Conseil National Bonapartiste, aux élections législatives du Lot-et-Garonne défendant avec passion les idées napoléoniennes à cette occasion et réussit tout de même, alors que le territoire ne s'y prêtait absolument pas, à recueillir 1,14% des voix. Ce sont là les espoirs à venir pour la France.

 

Eric Barcos

Faits sociaux : «900 000 jeunes en déshérence» sur l'ensemble du territoire et

« classes moyennes dans la déprime » dans le Sud-Ouest

 

Lundi 3 juin 2013, de nouveaux chiffres apparaissaient dans le journal Le Monde qui titre : En France, 900 000 jeunes en déshérence. Ce même lundi 3 juin le journal Sud-Ouest mène l'enquête chez les classes moyennes qui voient leur niveau de vie diminuer sensiblement. La morosité s'installe donc. Prenons tout d'abord la région Aquitaine, qui nous intéresse au premier chef. La Fondation Jean Jaurès, organe de réflexion proche du Parti socialiste, a utilisé deux enquêtes d'opinion réalisées par l'Ifop à trois années d'intervalle pour publier ses analyses. Les enquêtes de l'Ifop ont été menées en 2010 et 2013. « Dans les deux cas, les Français ont été interrogés sur leur sentiment d'appartenance sociale. » (Sic. Source journal Sud-Ouest). Un constat de pessimisme généralisé apparaît dès l'abord. La crise économique est désormais dans tous les esprits et il en découle une perte de confiance dans l'État comme garant de sécurité économique pour les citoyens. Le sociologue Alain Mergier, l'un des contributeurs de l'étude écrit : « La question n'est plus de savoir si la République est trahie, mais si la République est viable. » (Source journal Sud-Ouest). Ce sociologue voit donc une rupture avec l'état d'esprit qui prévalait jusqu'au référendum de 2005, un état d'esprit marqué par l'optimisme en ce qui concerne la solidité des institutions de la République. En effet, à cette époque, nul ne semblait penser qu'un État puisse être menacé par la faillite. Les gens ont compris que la finance pouvait endommager lourdement, voire détruire « le bouclier antimondialisation » (Sud-Ouest). Pour en revenir au questionnaire de l'Ifop, les citoyens et citoyennes ne s'identifient plus massivement aux classes moyennes comme cela avait été le cas au cours des trente glorieuses. Au contraire, ils se voient évoluer vers des catégories moins favorisées, ayant le sentiment que les gouvernants ne font plus rien d'efficace pour protéger leur pouvoir d'achat et leur emploi. La fameuse panne de l'ascenseur social, si elle a frappé de plein fouet les classes les plus défavorisées dans un premier temps, inquiète désormais les catégories intermédiaires. Le spécialiste de l'opinion à l'Ifop, Jérôme Fourquet, fonde son analyse sur le revenu de base disponible par foyer, pour signaler que les classes moyennes inférieures, font désormais partie du même « bloc » que les catégories modestes et défavorisées à hauteur de 10 points supplémentaire entre l'enquête réalisée en 2010 et celle de 2013, passant donc de 57 % à 67 % ! 38 % des classes moyennes inférieures déclarent s'en sortir difficilement avec leurs revenus, soit 8 points de plus qu'en 2010. Cette même année 2010, 53 % espéraient épargner à la fin du mois, contre seulement 47 % aujourd'hui en 2013. Cette vision des choses a des effets négatifs sur la perception de l'avenir pour ces Français qui pensent à 50 % qu'on vivra moins bien dans les dix années à venir. Et ils estiment à 56 % que leurs parents vivaient mieux qu'eux, soit 4 % de plus qu'en 2010. Le journal prend l'exemple d'un couple de jeunes parents de trois enfants, qui ont dû modifier significativement leur niveau de vie. Désormais, les séances de ciné se raréfient, les loisirs étant devenus un luxe. Les vêtements sont donnés ou achetés à bas prix, seule la nourriture ne subissant pas de restriction pour ses produits de base, afin de garantir la santé de la famille, mais l'ensemble des produits alimentaires est désormais dépourvu des célèbres marques. Les invitations entre amis se font toujours, mais chacun apporte sa part, ou bien accepte de verser un petit peu d'argent pour aider. Quant aux vacances, c'est bernique jusqu'à nouvel ordre... Et ne parlons pas du logement... Pour les classes moyennes inférieures, 41 % d'entre elles estimaient le niveau des charges liées au logement comme problématiques en 1980. Ce pourcentage se situe à 50 en 2008. Car depuis la décennie 2000, le prix du logement n'augmente plus globalement au même rythme que le revenu moyen des ménages. Pour Jérôme Fourquet les classes moyennes se sentent désormais prises dans un étau entre les classes favorisées qui auront toujours les moyens de s'en sortir par le jeu de l'exil et/ou de l'optimisation fiscale et les classes défavorisées, bénéficiant, selon eux, de trop de « social ». « Même si, à titre individuel » comme le souligne Jérôme Fourquet, les classes moyennes « bénéficient, elles aussi, des différentes allocations. » Se vivant comme « les dindons de la farce », les classes moyennes fustigent les impôts qui les accablent et se voient rejointes dans leurs plaintes par les classes aisées, qui crient au loup après les ponctions supplémentaires sur les plus riches, imposées par le gouvernement. L'atmosphère est donc au pessimisme, voire à la déprime complète.

C'est à un constat similaire, mais pas identique cependant que l'on a affaire avec l'article du journal Le Monde qui met l'accent sur ces « 900 000 jeunes en déshérence » dans notre pays. En effet, 1,9 million des 15-29 ans n'est « ni en emploi ni en formation ». Après des essais infructueux dans des stages, des formations courtes ; après des études inabouties dans une formation professionnelle suivie d'une année de recherche d'emploi ; après des missions d'intérim sans lendemain, ces jeunes gens et jeunes filles, sachant que leur secteur géographique et leurs origines sociales pauvres ne les avantagent pas pour trouver un emploi stable, semblent se résigner à leur sort de chômeur. Les témoignages recueillis font état d'une suite d'expériences sans lendemain. Les offres d'emploi nécessitent « des diplômes dans n'importe quoi. » Autre exemple de réaction possible : « C'est mort pour toi si t'as pas de piston. Pour les jeunes des cités, y a que du travail de chien. » De telles réactions ne sont pas si étonnantes : « 85 % n'ont pas dépassé le lycée ; 45 % le collège. » Alors ? Vont-ils se révolter, comme leur manière de dire leur ressenti pourrait le faire penser ? Non. Le sentiment qui prévaut serait davantage celui de la lassitude. Une telle aboulie laisserait-elle place à une sorte d'état dépressif permanent ? Eh ! Bien... C'est encore non. Derrière leurs récits négatifs, ils tiennent à garder la tête haute, à garder une certaine fierté d'eux-mêmes. C'est un système socio-économique qu'ils critiquent, mais ils cherchent à se préserver en se réunissant entre eux pour passer de bons moments, sans que cela passe obligatoirement par la case délit ; Bernadette, qui vit chez ses parents « eux-mêmes aidés par le Secours Populaire » et elle s'occupe en écrivant ou avec des jeux vidéo. Son frère, après une expérience deux ans dans le maraîchage, ne trouve plus de travail. Ils semblent vivre cela avec fatalisme : « Il n'y a rien pour nous. » La réalité est pourtant plus complexe. Bien qu'étiquetés comme NEET (Neither Employed nor in Education or Training) « selon la terminologie européenne », ces jeunes, dont l'inactivité, « déclarée au moment précis de l'enquête emploi, qui établit la statistique », ne s'enlisent pas nécessairement dans un chômage de très longue durée, susceptible de conséquences dramatiques sur le plan personnel, psychique, par exemple, comme le souligne Francis Vernède, « sociologue à la mission régionale Rhône-Alpes sur l'exclusion. » En effet, une telle période peut être aussi « un temps de latence pour se reconstruire. » Et il poursuit : « Ces jeunes doivent passer du statut d'élève raté à celui de chercheur d'emploi émérite, selon l'injonction de l'Etat. Cela demande une maturité. Une jeune fille peut être dans ses histoires d'amour, un garçon devant sa PlayStation jusqu'à ce que se produise un déclic : rencontre, besoin d'argent... » Les parcours sont donc très divers, « chaotiques », passant d'une période d'activité à l'inactivité en alternance. Sur les 900 000 jeunes gens et jeunes filles recensés en tant qu'inactifs, « les deux tiers » auront vécu autre chose en l'espace de seulement une année. Derrière toute cette lassitude, un désir de s'en sortir prend peu à peu le dessus. Certes il lui faut du temps pour se développer. Mais les alternances emploi-chômage se font plus fréquentes avec le temps.

Alors que pourrions-nous conclure de ces constats ? Certes, les choses ne vont pas au mieux. Le dernier numéro de L'Aigle d'Aquitaine faisait état de la fatigue psychique des Français. Et c'est de « déprime des classes moyennes » et de « jeunes en déshérences » qu'il est question dans la dernière parution. Car il est des signes qui ne trompent pas : « fatigue psychique, déprime, déshérence », font référence au lexique de la psychopathologie. De tels signes peuvent être considérés comme autant de symptômes d'un mal-être dont les sources semblent échapper à ceux et celles qui en souffrent. Des jeunes cherchent du travail et se retrouvent devant toute une bureaucratie, toute une immensité de réseaux, présentés comme nécessaires pour décrocher ne fût-ce qu'un travail très humble. C'est vrai qu'il n'y a pas de quoi s'enthousiasmer. Ces jeunes raisonnent avec les éléments qui leur sont apportés par l'ensemble des associations d'aide à la recherche d'emploi, par Pôle Emploi lui-même... Et si les perspectives semblent faibles, c'est que les ressources desdites associations et de Pôle Emploi ne se portent pas au mieux. Elles sont limitées. Et elles le sont parce que le gouvernement peine à apporter des réponses crédibles humainement à des demandes somme toute, fort simples. Pourquoi ? Parce qu'à force d'avoir voulu épouser l'air du temps, les gouvernements français successifs se sont liés aux mouvements de la finance internationale au détriment des nécessités de base de leurs propres citoyens, de ceux-là même qui ont porté au pouvoir ces gouvernants. La contradiction est donc profonde entre ce que les dirigeants politiques estiment bon pour leur pays, et la réalité ds moyens à mettre en œuvre afin que les vrais besoins ce pays soient couverts. A force de nous dire que les questions de politique économique sont d'une complexité sans pareille, les hommes d'Etat se sont mis en situation d'être prisonniers d'une telle complexité qu'ils n'ont fait qu'alimenter. Et non seulement ça, mais ils ont convaincu une majorité de Français qu'aucune autre solution n'était envisageable. Le terrain était préparé de longue date. Depuis la fin ds années 1980 ! Si le traité de Maastricht est passé en France, il ne l'a été qu'à peu de voix près. C'est déjà un signal que les dirigeants ont fait mine de ne pas entendre. Mais l'essentiel était acquis pour eux. Même en cas de rejet du traité constitutionnel qui se préparait, et qui le fut, rejeté, les bases du oui au traité de Maastricht laissaient la voie libre à une inféodation de notre France aux intérêts de la haute finance. Depuis toujours, les banquiers, les financiers, se plaignent de ce que l'Etat ne reste pas à sa place ; il empiéterait sur un terrain qui ne serait pas le sien, en intervenant dans les domaines économique et monétaire. Mais, les financiers, les banquiers, ne se gênent pas pour empiéter dans des domaines qui ne sont pas de leur compétence, tels l'éducation nationale, où, dès la classe de cinquième, l'on devrait apprendre les bases du réalisme économique pour ne pas être pris au dépourvu quand on prépare son premier CV. Alors que nous savons bien qu'un entrepreneur prend un jeune sur des compétences qu'il décèlera au moment de l'entretien et que, dans la plupart des cas, le CV sera fait à la main, dans la hâte, avant de se faire embaucher comme manœuvre dans un entrepôt de grande surface ou sur un chantier. Bien sûr, pour se faire embaucher quand on a BAC +... c'est autre chose ! Il faut bien maintenir l'illusion de la distinction sociale dont sont censés jouir de tels diplômes. Alors, les CV sont préparés « scientifiquement » par des stages, payés par les organismes paritaires. Cela fait sérieux, et distingue les diplômés des autres jeunes « bouseux ». Dans les faits, les emplois occupés par les diplômés, après tant de recherches obligées, s'avèrent décevants. Quelquefois non, et c'est bien le minimum. Mais depuis quelque temps, les chercheurs d'emploi non diplômés se voient eux aussi, contraints de présenter des CV conformes... à une distinction qui sent son préfabriqué ! Ce qui ne fait que retarder le moment où ces populations trouveront enfin un emploi stable. Mais aussi qui contribue à plonger ces jeunes dans la déshérence. Pourtant, ces obstacles sont pressentis par ces publics. Et s'ils veulent se donner du temps pour trouver un travail, c'est parce qu'ils ont besoin de s'acclimater à un environnement économique et social fortement hostile. Pour les moins jeunes qui ont déjà un CDI, il est évident que la tension monte chaque année un peu plus. Ce CDI, vais-je la garder ? Les impôts augmentent, les salaires ne suivent pas dans les mêmes proportions, alors... C'est le début des restrictions qui commence. Alors que l'équilibre économique de ces foyers était tout juste stable, les temps de crise tendent à l'altérer. Ce qui était juste assuré devient peu à peu menacé. Les espoirs que l'on mettait dans une vie tranquille, pacifique et menant à un bonheur matériel et moral rassurants, voilà que de tels espoirs se voient bousculés, parfois piétinés, quand le licenciement frappe à la porte du foyer. Et tout cela parce que... notre économie est devenue dépendante de l'économie planétaire. Et tous et toutes l'auront accepté parce qu'on aura présenté la chose comme inéluctable. Partout, dans les médias, des experts, ou prétendus tels, auront seriné à longueur d'années que non ! Il n'était pas possible de faire autrement et que si les choses ne vont pas bien, c'est parce que notre économie reste encore entachée de « privilèges » sociaux ! Le coût du travail est seul pris en compte. Du coût du capital, ne parlons surtout pas ! De tels discours, présentés comme des évidences, martelés comme tels, ont fait perdre de vue à trop de nos compatriotes, que notre force nous la devions à notre Nation unie, sous les valeurs du CNR. Si la France a mieux résisté à la crise financière de 2008, elle le doit à sa structure juridique et sociale particulière, précisément héritée de 1945, avec le Conseil National de la Résistance. Elle le doit à ce que les libéraux français voulaient abattre. Si les banques ont pu être aidées à ce point c'est bien parce que notre Etat avait développé en son sein une résistance sociale aux profits des grandes banques entre autres. D'ailleurs, la faute majeure du gouvernement précédent, dans cette occurrence, fut de ne rien exiger en termes de compensation. Alors qu'il eut été profitable pour la Nation de contrôler ces banques en y devenant majoritairement actionnaire. Car des banques ne sont pas de simples petites associations loi 1901. Les banques, surtout celles d'affaires, doivent être placées sous le regard des représentants du peuple. Et il est nécessaire de découpler banques d'affaires et banques de dépôts. Si la France avait dit « non » à Maastricht, les choses auraient été plus difficiles pour nos chers oligarques, mais non point impossibles, retardées, certes, mais une France souveraine eut eu plus d'espace pour laisser un Nicolas Dupont-Aignan occuper les terrains publics des débats. Un mouvement tel que France Bonapartiste eut eu plus de champ d'expression. A gauche aussi, les débats eussent été de meilleure qualité. Car le drame d'une défaite politique se traduit par le fait que l'ensemble de l'espace politico-médiatique est immédiatement investi par les vainqueurs. A la manière d'une place forte qui a cédé.

Une France souveraine aurait pu voir un président tel que Philippe Séguin prendre les commandes de l'Etat. Comme les choses eussent été différentes ! Lui aurait su avoir le courage nécessaire pour redonner du cœur aux citoyennes et aux citoyens de France. Sous son mandat, notre pays n'aurait pas signé des traités commerciaux qui liaient les libertés de notre Nation. Avec lui, Nicolas Dupont-Aignan serait apparu en digne successeur. C'est pourtant bien le cas maintenant. Le président de Debout La République est désormais un des rares, qui, en cette triste période, a la charge de redresser le pays et désire le faire de tout son cœur. Avec lui, les bonapartistes répondent présent à ce projet d'indépendance de la France. Nicolas Dupont-Aignan est en tain de fédérer les meilleures volontés pour rétablir le cours des choses dans un sens favorable à la grandeur de la France, au rayonnement de son peuple dans le monde.

OUI ! LA FRANCE PEUT SE REDRESSER ! UNE FRANCE INDÉPENDANTE ! UNE FRANCE SOUVERAINE ! UNE FRANCE FIÈRE DE SON HISTOIRE, CONFIANTE DANS SON AVENIR ! UNE FRANCE QUI AURA SU RENOUER AVEC SON DESTIN !

VIVE LA FRANCE !

VIVE L'EMPEREUR !

Eric Barcos

Les constitutions impériales de Napoléon III

 

Ces constitutions françaises ont marqué notre temps. Elles sont incontournables pour qui désire vraiment comprendre sur quelles bases il serait souhaitable de reconstruire une Nation telle que la France. Ces constitutions sont un témoignage que quand on veut on peut.

 

 

 

Proclamation du 14 janvier 1852

Louis Napoléon, Président de la République, au Peuple Français :

FRANÇAIS !

Lorsque, dans ma proclamation du 2 décembre, je vous exprimai loyalement quelles étaient, à mon sens, les conditions vitales du Pouvoir en France, je n'avais pas la prétention, si commune de nos jours, de substituer une théorie personnelle à l'expérience des siècles. J'ai cherché, au contraire, quels étaient dans le passé les exemples les meilleurs à suivre, quels hommes les avaient donnés, et quel bien en était résulté.

Dès lors, j'ai cru logique de préférer les préceptes du génie aux doctrines spécieuses d'hommes à idées abstraites. J'ai pris comme modèle les institutions politiques qui déjà, au commencement de ce siècle, dans des circonstances analogues, ont raffermi la société ébranlée et élevé la France à un haut degré de prospérité et de grandeur.

J'ai pris comme modèle les institutions qui, au lieu de disparaître au premier souffle des agitations populaires, n'ont été renversées que par l'Europe entière coalisée contre nous.

En un mot, je me suis dit : puisque la France ne marche depuis cinquante ans qu'en vertu de l'organisation administrative, militaire, judiciaire, religieuse, financière, du Consulat et de l'Empire, pourquoi n'adopterions-nous pas aussi les institutions politiques de cette époque ? Créées par la même pensée, elles doivent porter en elles le même caractère de nationalité et d'utilité pratique.

En effet, ainsi que je l'ai rappelé dans ma proclamation, notre société actuelle, il est essentiel de le constater, n'est pas autre chose que la France régénérée par la Révolution de 89 et organisée par l'Empereur. Il ne reste plus rien de l'Ancien Régime que de grands souvenirs et de grands bienfaits. Mais tout ce qui alors était organisé a été détruit par la Révolution, et tout ce qui a été organisé depuis la Révolution et qui existe encore l'a été par Napoléon.

Nous n'avons plus ni provinces, ni pays d'Etat, ni parlements, ni intendants, ni fermiers généraux, ni coutumes diverses, ni droits féodaux, ni classes privilégiées en possession exclusive des emplois civils et militaires, ni juridictions religieuses différentes.

A tant de choses incompatibles avec elle, la Révolution avait fait subir une réforme radicale, mais elle n'avait rien fondé de définitif. Seul, le Premier consul rétablit l'unité, la hiérarchie et les véritables principes du gouvernement. Ils sont encore en vigueur.

Ainsi, l'administration de la France confiée à des préfets, à des sous-préfets, à des maires, qui substituaient l'unité aux commissions directoriales ; la décision des affaires, au contraire, donnée à des conseils, depuis la commune jusqu'au département. Ainsi, la magistrature affermie par l'inamovibilité des juges, par la hiérarchie des tribunaux ; la justice rendue plus facile par la délimitation des attributions, depuis la justice de paix jusqu'à la Cour de cassation. Tout cela est encore debout.

De même, notre admirable système financier, la Banque de France, l'établissement des budgets, la Cour des comptes, l'organisation de la police, nos règlements militaires datent de cette époque.

Depuis cinquante ans, c'est le Code Napoléon qui règle les intérêts des citoyens entre eux ; c'est encore le Concordat qui règle les rapports de l'Etat avec l'Eglise.

Enfin la plupart des mesures qui concernent les progrès de l'industrie, du commerce, des lettres, des sciences, des arts, depuis les règlements du Théâtre-Français jusqu'à ceux de l'Institut, depuis l'institution des prud'hommes jusqu'à la création de la Légion d'honneur, ont été fixées par les décrets de ce temps.

On peut donc l'affirmer, la charpente de notre édifice social est l'œuvre de l'Empereur, et elle a résisté à sa chute et à trois révolutions.

Pourquoi, avec la même origine, les institutions politiques n'auraient-elles pas les mêmes chances de durée ?

Ma conviction était formée depuis longtemps, et c'est pour cela que j'ai soumis à votre jugement les bases principales d'une constitution empruntée à celle de l'an VIII. Approuvées par vous, elles vont devenir le fondement de notre Constitution politique.

Examinons quel en est l'esprit :

Dans notre pays, monarchique depuis huit cents ans, le pouvoir central a toujours été en s'augmentant. La royauté a détruit les grands vassaux ; les révolutions elles-mêmes ont fait disparaître les obstacles qui s'opposaient à l'exercice rapide et uniforme de l'autorité. Dans ce pays de centralisation, l'opinion publique a sans cesse tout rapporté au chef du gouvernement, le bien comme le mal. Aussi, écrire en tête d'une charte que ce chef est irresponsable, c'est mentir au sentiment public, c'est vouloir établir une fonction qui s'est trois fois évanouie au bruit des révolutions.

La Constitution actuelle proclame, au contraire, que le chef que vous avez élu est responsable devant vous ; qu'il a toujours le droit de faire appel à votre jugement souverain, afin que, dans les circonstances solennelles, vous puissiez lui continuer ou lui retirer votre confiance.

Etant responsable, il faut que son action soit libre et sans entraves. De là l'obligation d'avoir des ministres qui soient les auxiliaires honorés et puissants de sa pensée, mais qui ne forment plus un Conseil responsable, composé de membres solidaires, obstacle journalier à l'impulsion particulière du chef de l'Etat, expression d'une politique émanée des Chambres, et par là même exposée à des changements fréquents, qui empêchent tout esprit de suite, toute application d'un système régulier.

Néanmoins, plus un homme est haut placé, plus il est indépendant, plus la confiance que le Peuple a mise en lui est grande, plus il a besoin de conseils éclairés, consciencieux. De là la création d'un Conseil d'Etat, désormais véritable Conseil du gouvernement, premier rouage de notre organisation nouvelle, réunion d'hommes pratiques élaborant les projets de loi dans des commission spéciales, les discutant à huis clos, sans ostentation oratoire, en assemblée générale, et les présentant ensuite à l'acceptation du Corps législatif.

Ainsi le pouvoir est libre dans ses mouvements, éclairé dans sa marche.

Quel sera maintenant le contrôle exercé par les Assemblées ?

Une Chambre, qui prend le titre de Corps législatif, vote les lois et l'impôt. Elle est élue par le suffrage universel, sans scrutin de liste. Le Peuple, choisissant isolément chaque candidat, peut plus facilement apprécier le mérite de chacun d'eux.

La Chambre n'est plus composée que d'environ deux cent soixante membres. C'est là une première garantie du calme des délibérations, car trop souvent on a vu dans les Assemblées la mobilité et l'ardeur des passions croître en raison du nombre.

Le compte rendu des séances qui doit instruire la Nation n'est plus livré, comme autrefois, à l'esprit de parti de chaque journal ; une publication officielle, rédigée par les soins du président de la Chambre, en est seule permise.

Le Corps législatif discute librement la loi, l'adopte ou la repousse ; mais il n'y introduit pas à l'improviste de ces amendements qui dérangent souvent toute l'économie d'un système et l'ensemble du projet primitif. A plus forte raison n'a-t-il pas cette initiative parlementaire qui était la source de si graves abus, et qui permettrait à chaque député de se substituer à tout propos au Gouvernement en présentant les projets les moins étudiés, les moins approfondis.

La Chambre n'étant plus en présence des ministres, et les projets de loi étant soutenus par les orateurs du Conseil d'Etat, le temps ne se perd pas en vaines interpellations, en accusations frivoles, en luttes passionnées dont l'unique but était de renverser les ministres pour les remplacer.

Ainsi donc, les délibérations du Corps législatif seront indépendantes ; mais les causes d'agitations stériles auront été supprimées, des lenteurs salutaires apportées à toute modification de la loi. Les mandataires de la Nation feront mûrement les choses sérieuses.

Une autre Assemblée prend le nom de Sénat. Elle sera composée des éléments qui, dans tout pays, créent les influences légitimes : le nom illustre, la fortune, le talent et les services rendus.

Le Sénat n'est plus, comme la Chambre des pairs, le pâle reflet de la Chambre des députés, répétant, à quelques jours d'intervalle, les mêmes discussions sur un autre ton. Il est le dépositaire du pacte fondamental et des libertés compatibles avec la Constitution ; et c'est uniquement sous le rapport des grands principes sur lesquels repose notre société, qu'il examine toutes les lois et qu'il en propose de nouvelles au pouvoir exécutif. Il intervient, soit pour résoudre toute difficulté grave qui pourrait s'élever pendant l'absence du Corps législatif, soit pour expliquer le texte de la Constitution et assurer ce qui est nécessaire à sa marche. Il a le droit d'annuler tout acte arbitraire et illégal, et, jouissant ainsi de cette considération qui s'attache à un corps exclusivement occupé de l'examen de grands intérêts ou de l'application de grands principes, il remplit dans l'Etat le rôle indépendant, salutaire, conservateur, des anciens parlements.

Le Sénat ne sera pas, comme la Chambre des pairs, transformé en Cour de justice : il conservera son caractère de modérateur suprême, car la défaveur atteint toujours les corps politiques lorsque le sanctuaire des législateurs devient un tribunal criminel. L'impartialité du juge est trop souvent mise en doute, et il perd son prestige devant l'opinion, qui va quelquefois jusqu'à l'accuser d'être l'instrument de la passion ou de la haine.

Une Haute Cour de justice, choisie dans la haute magistrature, ayant pour jurés des membres des conseils généraux de toute la France, réprimera seule les attentats contre le chef de l'Etat et la sûreté publique.

L'Empereur disait au Conseil d'Etat : " Une Constitution est l'œuvre du temps ; on ne saurait laisser une trop large voie aux améliorations. " Aussi la Constitution présente n'a-t-elle fixé que ce qu'il était impossible de laisser incertain. Elle n'a pas enfermé dans un cercle infranchissable les destinées d'un grand peuple, elle a laissé aux changements une assez large voie pour qu'il y ait, dans les grandes crises, d'autres moyens de salut que l'expédient désastreux des révolutions.

Le Sénat peut, de concert avec le gouvernement, modifier tout ce qui n'est pas fondamental dans la Constitution ; mais quant aux modifications à apporter aux bases premières, sanctionnées par vos suffrages, elles ne peuvent devenir définitives qu'après avoir reçu votre ratification.

Ainsi, le Peuple reste toujours maître de sa destinée. Rien de fondamental ne se fait en dehors de sa volonté.

Telles sont les idées, tels sont les principes dont vous m'avez autorisé à faire l'application. Puisse cette constitution donner à notre patrie des jours calmes et prospères ! Puisse-t-elle prévenir le retour de ces luttes intestines où la victoire, quelque légitime qu'elle soit, est toujours chèrement achetée ! Puisse la sanction que vous avez donnée à mes efforts être bénie du ciel ! Alors la paix sera assurée au-dedans et au-dehors, mes vœux seront comblés, ma mission sera accomplie.

 

Les Vosges Napoléoniennes



Une association dont les buts sont la découverte de l'histoire napoléonienne par l'organisation de conférences, de sorties ludiques comprenant des reconstitutions de batailles, d'événements marquants, de concerts, de danses des deux périodes impériales, une association présidée par Thierry Choffat, universitaire, une association vivante, où l'on s'instruit dans la joie... Cette association porte le nom de : Les Vosges Napoléoniennes. Inscription à l'année à partir de 5 euros.

Bienvenue dans un univers de passionnés !

Quelques livres...



Des idées napoléoniennes, de Louis-Napoléon Bonaparte, chez Temblaire en 1848, réédité chez Livres du Patrimoine - Edilivre, source BNF. Il s'agit d'un exposé passionnant des idées de l'oncle par le neveu. Le futur Napoléon III, explique comment il conçoit l'œuvre de Napoléon 1er, en son temps, et en quoi une telle œuvre est susceptible de servir de base de départ à un renouveau.



Coup d'Etat à l'Elysée, Le 2 décembre 1851, d'Alain Decaux, chez Perrin, 2008, Paris. Le coup d'Etat et ses raisons présenté heure par heure, minute par minute. Un livre où l'historien nous livre sa version des faits. Un travail de référence !



Louis-Napoléon Bonaparte « l'autorité pour la liberté », de David Saforcada, chez www.lulu.com : David Saforcada, président de France Bonapartiste, nous livre là son troisième ouvrage après Louis-Napoléon Bonaparte, premier Président, dernier Empereur paru en 2010 et La République consulaire, « république Bonapartiste » paru en 2011. Dans Louis Napoléon-Bonaparte « l'autorité pour la liberté », l'auteur nous livre une analyse originale sur le parcours de cet homme extraordinaire en mettant en relief les nécessités d'une époque au sujet de laquelle beaucoup a été oublié. Ces nécessités dépendaient d'un contexte complexe, au sein duquel l'autorité est garante de la liberté à venir. Le type particulier d'autorité dont le futur Napoléon III allait devoir faire preuve prépara le pays à un régime plus libéral sur le plan politique.



Napoléon IV Un destin brisé, d'Alain Frèrejean, préface de Philippe Séguin, chez Albin Michel, 1997, Paris. Cet ouvrage rend hommage à la mémoire de Louis-Eugène Napoléon Bonaparte, le fils de Napoléon III et Eugénie de Montijo. Fort documenté, ce livre dépeint le cadre de vie de celui qui portera tous les espoirs d'un prolongement dynastique, avant de mourir tragiquement. Le style de l'auteur, nous fait vivre intensément ces moments émotionnants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

31 décembre 2013

Le numéro 3 de L'Aigle d'Aquitaine vient de paraître !

Le nouvel Aigle d'Aquitaine vient de paraître ! C'est le numéro 3.

Au sommaire :

Editorial : p. 1 à 2

La raison d'être du bonapartisme : autorité contre totalitarisme : p. 3 à 8

Identités-Identité : p. 9 à 10

De la notion de bon sens en politique : p. 11 à 12

Opinion : p. 13

Paroles de candidat : p. 14 à 15

Faits sociaux : "900 000 jeunes en déshérence" sur l'ensemble du territoire et "classes moyennes dans la déprime" dans le Sud-Ouest : p. 16 à 19

Les Constitutions impériales de Napoléon III : p. 20 à 50

Les Vosges napoléoniennes : p. 51 à 56

Quelques livres : p. 57

Sommaire : p. 58

8 mai 2013

Bienvenue sur L'Aigle d'Aquitaine

Le bonapartisme se caractérise par son sens de l'autorité de l'Etat. C'est la manière la plus sûre de combattre les totalitarismes. Il s'agit de la recherche d'un équilibre entre ordre et liberté, garant de la paix civile. La liberté n'étant pas absolue, elle ne peut être vécue dans l'épanouissement individuel mais aussi collectif que si des bornes lui sont mises par des lois respectées par l'ensemble de cette communauté si diverse représentée par la Nation. Et la Nation ne saurait avoir d'existence sans participation de ses citoyennes et citoyens aux grandes questions qui les concernent. Le référendum reste donc le moyen le plus sûr pour assurer une telle participation. Effective. Donc ordre et liberté, garantie par l'autorité d'un Etat souverain, bienveillant, attentif au bonheur de ses citoyens.

Le bonapartisme c'est aussi l'alliance entre progrès social et politique extérieure au service de la grandeur. C'est à ce prix que la France gardera sa voix dans le monde. Une voix à laquelle beaucoup sont attentifs. C'est aussi une voix qui sait se faire entendre dans chaque région de France. C'est pourquoi depuis 2010, L'Aigle d'Aquitaine est né en terre de Gironde. Il s'agit d'une lecture de l'actualité sous un angle un peu différent de ceux habituellement proposés.

Avec ce nouveau blog, vous pourrez suivre l'actualité bonapartiste en Aquitaine. Une formule inédite car désormais chaque nouveau numéro de L'Aigle sera diffusé sous format PDF. Et, autre nouveauté, un système d'abonnement annuel est désormais mis en place pour la somme modique de huit euros. Vous pourrez en profiter très bientôt.

Je vous salue chaleureusement.

Eric Barcos, directeur de la publication

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